XXIIème Conseil Provincial

Citation :

Nous, Monseigneur Fabrizio di Carrenza,
Archevêque Métropolitain de Narbonne,
Préfet de l'Office des Presses,
Secrétaire Pontifical,

En raison des problèmes que connait l’évêché de Rodèz et son évêque, Monseigneur SaintJuste, nous avons pris la décision de réunir l’ensemble des membres du clergé de la province ecclésiastique de Narbonne pour voir à apporter un soutien à notre confrère face à l’hérésie qui nous encercle et qui a déjà fait tomber l’archevêché de Toulouse.

Nous vous remercions d’avance d’être présent à ce conseil ainsi que de prévenir les membres de votre diocèse.

Fait au Palais Épiscopal de Narbonne,
Le deux janvier 1462,

Comme à chaque fois qu'elle recevait un message, elle prit la peine de prendre du temps pour elle afin de se rendre à la salle du conseil. Cela faisait longtemps qu'il n'y en avait pas eu, et elle fut bien contente de revoir Fabrizio, croyant un instant, de par son absence, qu'il lui était arrivé quelque chose! Enfin bon, elle entra dans la salle, et y vit déjà le maître des lieux et constata qu'elle était la première.

Au fond d'elle-même, elle espéra beaucoup qu'il puisse y avoir beaucoup de monde à la réunion... Elle lui semblait que l'archevêché se vidait tranquillement de ses gens...

- Bonjour Monseigneur, contente de vous revoir enfin! J'espère que vous avez apprécier votre voyage. Quant à l'archevêché... beaucoup de jeune... mais très peu d'employé pour aidé! Comme à l'habitude d'ailleurs..

Bonjour mon Frère,
Ma Soeur,

Après une longue absence je suis un peu de retour parmi vous.
J'espère que la bonne santé de tous nous accompagnera dans cette nouvelle année.

L'archevêque métropolitain inclina la tête à l'arrivée de l'archidiaconesse et de l'évêque de Nîmes. Il répondit à cette première.

- C'est aussi un plaisir de vous revoir, ma sœur. Comme je l'ai dit à l'AEF, il y a moins en moins de clercs, fort malheureusement. Mais je suis intimement convaincu que nous parviendrons à recruter bon nombres de curés et diacres.

Puis à l'évêque de Nîmes.

- Que le Très-Haut vous accompagne et vous aide. J'espère que votre absence n'est pas la conséquence d'une maladie. Je vous souhaite, à vous deux, une excellence année 1462 et prie pour que Dieu nous accompagne tous.

Comme à son habitude le père Kalif arriva à la réunion suite à la convocation qu'il reçu.
Après s’être installé il salua tous le monde.

Je vous souhaite le bon jour ainsi qu'une heureuse et bonne année.

Alyssonna écouta les dires des autres en attendant que la cérémonie commence, d'un coup, elle se souvint d'un truc. Elle s'approcha de son filleul avant de lui demander;

- Tiens tiens Arthur... j'ai une demande pour toi... aurais-tu en quelque part une copie vierge des divers parchemins de cérémonies... baptême, mariage, séminaire... j'ai juste celui de la pastoral...

Au père Kalif.
Je fais aller mon père et l'avenir de cette nouvelle année 1462 semble prochainement marquer un tournant. Afin de réaliser un vieux projet d'homme d'église et de pouvoir lire les différents livres qui nous sont nécessaires à la méditation et l'apprentissage des saintes écritures.

A sa marraine, il adressa un sourire.
Ma chère marraine, si cela n'a pas changé, tu trouveras dans ce tiroir   ce dont tu peux avoir besoin.

Arthur avait encore un peu de mémoire et pouvait dans les moindres méandres de l'archevêché réussir à s'y retrouver. Puis lui murmurant.
Je suis bien heureux de te revoir, tu oeuvres merveilleusement en ces lieux autant que ton filleul quelques années auparavant. Peut être devrais tu parfois lui tirer les oreilles tout de même qu'il t'aide un peu plus.

Monseigneur Galahadd qui avait reçu une invitation se rendit à la réunion du Conseil Provincial. L'état de santé du vieil archevêque se stabilisait : c'est ce qui lui permettait d'être ici. Très diminué, une sœur poussait son fauteuil. La retraite et les traitements lui avaient fait un peu de bien et il pouvait désormais s'exprimer un peu, sans trop de bafouillages et de baves aux commissures des lèvres. Ce n'était pas extraordinaire non plus. Galahadd était ravi de revoir l'archevêché vivre et la vue des participants lui remplissait le cœur. D'une voix inaudible, essoufflée et presque timide, l'ancien clerc embrassa chacun et dit faiblement :

-Merci pour votre invitation. Bonne année à tous. Si mes forces m'abandonnent, mon cœur reste ici avec vous, pour toujours.

Je reste préoccupé de la situation de notre Eglise. J'ai pleuré longuement avant de venir, me sentant responsable, aussi, de la situation. J'en demande pardon devant vous.

Monseigneur Galahadd sanglotait.

Bien que très présente et importante ici à l'archevêché, elle se sentait parfois un peu perdue dans ce genre de réunion. Elle écouta attentivement la réunion, et même si elle n'était pas au courant totalement de la situation, elle en comprenait assez pour savoir que c'était important et qu'ils devaient tous agir. Du fait, elle comprit deux choses; Les hérétiques étaient aux porte du Languedoc, et le Languedoc était lui-même en proie à des diminutions de sa communauté ecclésiastique.  Enfin bref, c'était la joie non...?

Monseigneur Galahadd arriva alors dans sa chaise, souriant en le voyant, elle le rejoignit, l'embrassa sur les joues et lui prit la main. Elle était toujours triste de l'état de son vieil ami. Et encore plus affligé que ce dernier mette l'état présent sur son do... Elle profita donc de ce moment pour prendre la parole;

- Mon père, rien de tous cela est de votre faute! C'est la faute de personne, ici présent. Chacun de nous, même par un petit geste, contribuons la survie de l'église au Languedoc. D'ailleurs, juste par votre simple présence vous contribuez à donner un peu de joie à quelques personnes, ajouta-t-elle, en pensant qu'elle se désignait elle-même. Elle poursuivit ensuite à l'intention des autres;

- En plus, je vous rappel tous que je fais de mon mieux au sein de mon poste, même si j'ai pas encore tous découvert... et ce, malgré le fait que je sois voie de l'état... J'ai beau avoir demandé un changement de voie, il m' est toujours impossible de l'obtenir, j'ai donc des contraintes là-dessus, pourtant je continue pareil à m'acharner. Concernant le problème des hérétiques, même si je ne suis pas totalement au courant de ce problème, j'en comprend assez pour savoir que la situation est grave. Je trouve d'ailleurs important de prêter main forte à nos voisins. Cependant, comme la si bien dit Kalif et Arthur, le fait qu'ils soient quasiment à nos portes fait en sorte qu'il ne faut pas nous affaiblir. Déjà que nous ne sommes pas nombreux à être actif, si en plus on doit se défaire de nos quelques frères et soeurs présents pour nos voisins serait techniquement pas avantageux pour nous.

"Concernant un possible ravitaillement si jamais on demande armée, je crois que comme Arthur je pourrais m'investir à obtenir des rations en pain et en maïs. Il n'empêche, le principal problème est de régler ceux que nous avons ici, en Languedoc, et de nous renforcer, avant d'aboutir ailleurs...

Kalif écouta les dire Alyssonna et acquiesça de la tête.
Puis il enchaina :

il n'y a pas de rapport avec la discutions mais j'ai reçu cette lettre et vous aussi je pense mais je ne sais pas s'il faut répondre ou pas.

Le curé lut la lettre qui avait dans ses mains.

Citation :

       Expéditeur : Arnault
       Date d'envoi : 26/01/1462 - 18:00:50
       Titre : Lettre d'un archevêque

       Bonjour mon enfant,

       Je suis Arnault d’Azayes, archevêque d’Avignon et secrétaire primatiale français. Je vous écris depuis la lointaine Rome. L’Église dirige bien des choses depuis cette lointaine ville italienne et peut sans doute parfois donner l’impression de n’être pas très proche de ses fidèles. Nous souhaitons que ces choses changent. Le but de ma lettre est donc fort simple : je souhaite vous demander, en toute simplicité, comment se porte la foi dans votre ville et votre province. J'ai cru apprendre que vous étiez clerc : êtes-vous curé, diacre ? Votre évêque fait-il correctement son travail selon vous ? Y a-t-il un archidiacre ou un vicaire du diocèse pour l'assister ? Quelles choses souhaiteriez-vous qui changent ? Vous pouvez me dire ce que vous pensez sans crainte, l’anonymat de votre réponse est garanti. N’hésitez pas à me dire tout ce que vous pensez.

       Je vous bénis, enfant de Dieu.

       Monseigneur Arnault d’Azayes