[RP]Arrivée d'une blonde un peu paumée

Le voyage pour arriver ici fut long. Très long.
Rares furent les fois où Elizabeth s'était arrêtée pour se reposer. Voilà des jours et des jours qu'elle n'avait pas fait une nuit complète. D'ailleurs, la fatigue se lisait sur son visage. Elle était pâle et avait de grosses cernes. Elle n'était pas au mieux de sa forme, quoi. Mais la jeune femme voulait devenir diacre et elle voulait le devenir rapidement ! Ouais, servir le Très-Haut, rameuter des brebis dans la grande famille aristotélicienne, toussa, toussa, elle en rêvait. Ca en devenait une obsession même ! Elle aurait le temps de dormir plus tard... Pour l'instant, devenir diacre était tout ce qui comptait...

La blonde arriva devant les portes de l'archevêché. Elle ne savait pas tellement où se rendre exactement alors...

Ohéééééé ! Y a quelqu'un ? C'pour dev'nir diaaaaacre !

On ne pouvait pas faire plus précis, hein ?

Le frère Arthur, doyen du séminaire, passant non loin de la grande porte Occitania, entendit un bruit tel un cochon qu'on égorge. Qui donc pouvez ainsi venir troubler le silence de ces murs nécessaires à la prière et au recueillement tout autant qu'à l'apprentissage des saintes écritures.

Le frère Arthur se rendit donc vers l'entrée, le regard sombre et sévère que de tels agissements puissent ainsi donc perturber les membres de ces lieux.

Arrivant, il aperçu une blonde damoiselle et...
Bonjorn ma soeur,
pourquoi donc crier si fort en ces murs, ne savait vous donc pas où vous vous trouver ?

A croire qu'on pouvait dans un lieu de culte, crier en ces lieux comme sur la place d'un marché où l'on égorge les cochons.

Ton guère plus abordable.
Permettez que je me présente frère Arthur Cano, Diacre et Doyen du séminaire en ces lieux.

Pas besoin d'en dire plus, qu'attendre que la damoiselle se présente tout d'abord.

Il fallait pardonner à Elizabeth qui était peu coutumière à ce genre de choses. Non pas qu’elle ne savait pas où elle se trouvait mais elle devait bien attirer l’attention afin que l’on s’occupe d’elle.
La jeune femme n’attendit pas longtemps et, à l’arrivée de l’homme, son regard s’illumina. En revanche, il perdit de son éclat lorsqu’il s’adressa à elle. Oui, elle avait peut-être abusé mais elle était venue avec plein de bonnes intentions… Servir l’église en était une ! Et avouons que c’était pas mal parce que les curés se faisaient rares dans le royaume.

Bonjour.
Je suis Elizabeth Ichweissnicht. J’viens de… très, très loin. Si j’suis là, c’est pour suivre un séminaire et espérer devenir diacre à la fin de celui-ci.

Petit silence avant d’ajouter :

Pardon pour le dérangement et le bruit. Je le ferai plus, c’est promis…

Elle aurait pu débuter par l'excuse avant la présentation mais l'un dans l'autre, les deux étaient enfin réalisés.

Le frère Arthur, sans pour autant prendre un sourire, accepta les excuses de la soeur.
Soeur Elizabeth, il est premier précepte à apprendre dès ce jour, la quiétude de nos lieux de cultes et notamment du palais épiscopale est un préalable à la méditation et l'apprentissage des saintes écritures.

Il fit quelque pas et tout en marchant...
Vous êtes ici pour suivre le séminaire Aristotélicien. Pourriez vous me dire au préalable si baptisée vous êtes et donc si pastorale vous avez suivi.

Dans un murmure, il lui dit.
Il me faudra une copie de votre certificat de Baptême et celui de votre diplôme de pastorale le cas échéant.

Deux questions complémentaires lui vinrent alors à l'esprit.
De loin vous venez ma soeur, mais de quelle paroisse dépendez vous et avez vous pour projet de vous installer en Languedoc ?

La dernière question fut plutôt d'ordre personnelle.
Enfin ma soeur, pourquoi plutôt vouloir devenir Diaconesse qu'Abbesse ?

Sur cette dernière question, le frère Arthur reprit son humeur habituelle plus joviale que patibulaire l'invita jusqu'au bâtiment des convers

Marchons voulez vous jusqu'au bâtiment du corps enseignant.

Et les mains posées dans son dos, la démarche lente pour ne pas perdre soeur Elizabeth dans ce dédale de couloirs, ils se rendirent au bâtiment des convers.